LA FAMILLE PATERNELLE :  les maîtres de forges dauphinois et leurs alliés.

 

  Famille GRASSET, ingénieurs civils et militaires installés à Allevard (Isère). (Les aciers d'Allevard étaient réputés les meilleurs aciers français. En 1900, un haut fourneau fonctionnait à Allevard. En 1996, la société des Aciers d'Allevard est sise à Le Cheylas quelques kilomètres en aval.)

 

 MOUNIER Jean-Joseph  cousin germain de Pierre-Joseph GRASSET, né à Grenoble en 1758, décédé à  Paris en 1806. Élu secrétaire des États du Dauphiné en 1788, il provoqua leur réunion à Vizille (1788), prélude à la Révolution. Il fit réclamer la double représentation du Tiers État. Député du Tiers aux États généraux, il proposa le Serment du Jeu de Paume (20 juin 1789) dont il avait rédigé le texte. Il fut un des créateurs du groupe des monarchiens, partisans d'une monarchie à l'anglaise. Il concourut à la Déclaration des Droits de l’Homme et fut Président de l'Assemblée constituante. Découragé par l'évolution de la Révolution, il démissionna dès novembre 1789, et s'exila  en Suisse en mai 1790. Il y publia son livre Recherches sur les causes qui ont empêché les français d'être libres (1792). Puis il passa à Weimar où il enseigna la philosophie et le droit. Rentré en France en 1801, la sincère admiration que lui portait le Premier Consul lui valut d'être rayé de la liste des émigrés et d'être nommé préfet. Il publia à Tübingen en 1801 De l'influence attribuée aux philosophes, aux francs-maçons et aux illuminés sur la Révolution Française. Dans cet ouvrage il réfute les théories de l'abbé BARRUEL, alléguant : On a substitué à des causes très compliquées des causes simples et à la portée des esprits les plus paresseux et les plus superficiels.

 

BARNAVE Antoine Pierre Joseph (1761-1793) Parent, ami et maître de Pierre-Joseph GRASSET. Avocat protestant dauphinois.  Barnave est avec Mounier un des chefs de file de la "révolution" dauphinoise de 1788. Il est un des fondateurs des amis de la Constitution et de la liberté qui deviendra le Club des Jacobins. Président de la Constituante, en octobre 1790. Opposé au suffrage universel et à l'émancipation des esclaves son influence va décliner. En avril 1791 BARNAVE et ses amis reprennent le journal Le logographe. Il est un des trois commissaires chargés de ramener la famille royale de Varennes. Il entre en correspondance avec Marie Antoinette et offre ses services pour empêcher la France de glisser vers la république. Il quitte les Jacobins et fonde les Feuillants. Non éligible à l'Assemblée législative, il se retire dans le Dauphiné.  Dans cette retraite il veut éviter la guerre intérieure ou extérieure qui ne peut qu'engendrer une révolution démocratique et amener la République. Le 15 août 1792, il est décrété d'arrestation et incarcéré à Grenoble. Il rédige en prison son Introduction à la Révolution française, ouvrage qui devait beaucoup frapper JAURES et MATHIEZ. Il y montre que la Révolution est l'aboutissement d'une longue évolution économique et sociale  de l'Europe depuis le Moyen âge, avec le développement du commerce et de l'industrie, et en corollaire le désir de plus en plus irrésistible pour la bourgeoisie de participer au gouvernement. Transféré à Paris, condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire, il est exécuté le 29 octobre 1793.

 

 GUERRE-DUMOLARD  jean. Cousin germain, tuteur et parrain de Pierre-Joseph. GRASSET. GUERRAZ serait son vrai nom. Né en 1761 à Allevard, décédé en 1845. Avocat au Parlement de Grenoble, député aux États du Dauphiné assemblés au château de Vizille,  président de section à Lyon en 1793, écrivit L'histoire de la révolution de Lyon.

 

La famille paternelle issue du Dauphiné de Vienne

J’y retourne

Pour nous contacter :                     Grassetdorcet.sost@free.fr