Il avait aimé les belles choses et il avait eu de belles choses, une belle terre, de beaux meubles, de beaux chevaux, de beaux chiens, de belles maîtresses ; de tout cela il ne lui restait que quarante-cinq printemps,...

La Chiberli, janvier 1881, p. 100.

[...] il avait été précipité des hauteurs de la fortune ; il vivait au jour le jour ; il était discuté, traité de fou par sa famille toujours, par le public souvent ; ses amis des jours d'opulence l'avaient fui. Il s'était jeté dans les bras de la science, et cette science, la plus décevante et la plus trompeuse des maîtresses, le laissait mourir de faim.

La Chiberli, janvier 1881, p. 143.

[...] Ma vie est déjà si longue que je suis tout étonné de ce que j'ai écrit étant jeune, lorsque je le relis. La seule chose qui ait à peine varié en moi, depuis que je tiens une plume est l'écriture. Ceux qui ne m'ont pas vu jeune ne me reconnaissent pas dans mes photographies d'il y a quarante ans, et c'est à peine si je puis me persuader que je suis bien l'original de l'image fixée par le chlorure d'or.

Le vieux dictionnaire, janvier 1881, p. 324.

Grasset d'Orcet

De cet érudit, archéologue, historien et philologue, je n'aurais que peu d'informations biographiques[i], si, en 1993, Mlle Valérie Gentil ne lui avait consacré un mémoire de maîtrise, présenté devant l'Université de Bordeaux.[ii]

Claude-Sosthène Grasset d'Orcet naquit le 6 juin 1828 à une heure du matin, en l'hôtel de son père, rue du Monastère à Aurillac (Cantal). Mais c'est à Mauriac, dont ce père, Pierre-Joseph Grasset, fut maire et conseiller général, qu'il passa les premières années de sa vie. Il se trouve à la conjonction de deux lignées familiales très curieuses.

La lignée paternelle

Pierre-Joseph Grasset (1774, †1849), son père, était originaire du Dauphiné, d'une vieille famille d'ingénieurs civils et militaires. Son père était maître de forges à Allevard[iii] dans l'Isère. Cadet de treize enfants, il possédait des liens familiaux avec le célèbre trio dauphinois de la Révolution : Guerre-Dumolard, Mounier et Barnave. Guerre-Dumolard était son cousin germain, son parent et son tuteur, en fait son parrain, Mounier était aussi cousin germain et Barnave fut son parent, ami et maître. Pierre-Joseph Grasset fut arrêté avec d'autres jeunes gens, en raison de sa sympathie active pour Barnave. La protection de la générale Aline Dollin (épouse du général Dollin), l'envoya en mission de réquisition dans le Cantal, où il se fixa. Il acquit le nom d'Orcet par sa première épouse, Marie-Jeanne Delsol de Volpilhac (†10-1822) veuve de Barthélémy Devigier, seigneur d'Orcet[iv] (†1788). Celle-ci, alors âgée de soixante et onze ans, par le truchement de ce mariage, lui légua aussi sa fortune, non sans susciter maints ragots et des procès intentés par les héritiers naturels. Barthélémy Devigier, capitaine de dragons, avait été un familier et sans doute l'amant de Mme du Barry, qui lui fit obtenir une charge de receveur des tailles.

La lignée maternelle

Sa mère était Antoinette de Chalembel[v] (1806, †1837), dont le grand-père maternel, gentilhomme ruiné, petit-neveu de Marie-Angélique de Scoraille (Escoraille) de Rousille, duchesse de Fontange, s'était finalement enrichi dans la rouennerie. Il était cousin germain du marquis de Marcillac[vi], un des chefs des insurgés royalistes du midi, réfugiés en Espagne. Cette branche familiale d'Escoraille était issue du dernier des princes mérovingiens, Waïfre d'Aquitaine[vii]. Grasset d'Orcet était également petit-neveu par cette branche du conventionnel régicide Jean-Baptiste Lacoste (1753,  †1821)[viii].

Son enfance s'écoula entre Mauriac, où se trouvait l'hôtel Devigier d'Orcet, et Saint-Germain Lembron. C'est chez sa grand-mère, à Saint-Germain Lembron, qu'il passa les meilleures années de sa vie. Lorsqu'il fut en âge de commencer des études sérieuses, ses parents l'envoyèrent au petit séminaire de Clermont-Ferrand, et plus tard au collège de Juilly (Seine-et-Marne) chez les oratoriens, où il fit de sérieuses études classiques, achevées au lycée Saint-Louis[ix]. Après avoir terminé ses études de droit à Paris, il fréquenta l'atelier du sculpteur Elias Robert[x], élève de Pradier et de David d'Angers. Avec ce sculpteur qui était alors fort prisé, il acquit de bonnes connaissances artistiques. Il fréquenta pendant trois années, de 1848 à 1851, le café de la Régence[xi] où il rencontra Alfred de Musset qui s'intoxiquait avec un épouvantable mélange de bière et d'absinthe, mais aussi Théophile Gautier, Barbey d'Aurevilly, Murger et son modèle Musette. Il participa aux événements de juin 1848, en s'enrôlant dans une compagnie de la 10e légion, commandée par le marquis de Saulcy. Ce sera entre les deux hommes le début d'une longue relation, fondée sur les mêmes intérêts intellectuels.

L'aventure chypriote

La mort de son père (1849) mit Grasset d'Orcet à la tête d'une fortune suffisante pour assurer son indépendance. Il partit après 1852 pour un voyage d'études sur le pourtour de la Méditerranée, séjourna à Milan, Rome, Naples, Vienne, Athènes, Constantinople. Une partie de chasse l'entraîna avec quelques amis à Chypre. Il y fut séduit par la beauté du paysage dans les environs de Paphos, et résolut de se fixer dans cette île si florissante dans l'Antiquité et sous la dynastie française des Lusignan.[xii] Il semble qu'au siècle dernier des traditions artisanales et païennes fortes y survivaient.[xiii]

Il ne retourna en Auvergne qu'en 1858, afin de trouver une solution pour son château, Le Clau, à coté de Naucelle (Cantal), déjà largement hypothéqué, et qu'il vendit. Il raconte alors qu'il avait fallu aviser, c'est-à-dire chercher l'héritière. C'est finalement à Chypre qu'il épousa la fille d'un ancien médecin-major de l'armée française, établi depuis longtemps à Nicosie. Nommé agent consulaire de France à Famagouste, il parcourut Chypre en tous sens à la recherche d'antiquités. Il voyagea, visita la Bulgarie en 1865, Corfou, où il rencontra son homonyme Edouard Grasset, consul de France. Il traversa l'Asie Mineure et la Turquie d'Europe, l'Égypte, la Tunisie. Il fit des recherches personnelles et des découvertes comme la tablette de Soli, ou la petite statue de Junon. Grâce à l'orientaliste Guillaume Rey, compagnon d'exploration, il fit la connaissance de Mme Cornut, qui fut à l'origine de l'achat de la collection Campana. Cette collection fut inaugurée en mai 1862, et Grasset d'Orcet passa six mois à en étudier les rébus [xiv].

Par Mme Cornut (sœur de lait et filleule de Napoléon III), il put entrer en contact avec Renan, qu'il retrouva à Beyrouth, en septembre 1861. Il participa à la prestigieuse mission de Phénicie. Il semble qu'il ait été l'instigateur de l'incorporation de Chypre dans l'aire d'exploration. La France commençait alors à s'intéresser à Chypre, avec l'exposition de la tablette de bronze de Dali, ramenée par le duc de Luynes, tablette qui permit l'étude de l'étrange alphabet chypriote. Mais les résultats furent décevants pour Grasset d'Orcet. Seul véritable succès, le cratère d'Amathonte, dont la beauté et la dimension exceptionnelle (14 tonnes) sont à la hauteur des péripéties de son transport. On le plaça au Louvre en 1866. Grasset d'Orcet fut récompensé par le titre de vice-consul de France honoraire, mais il espérait plus de la Nation et de l'Académie. La postérité même est ingrate envers Grasset en attribuant à l'architecte Duthoit tout le mérite de ce transport[xv]. Grasset rend ainsi compte de ce dol :

Au lieu de cela [des crédits pour acheter les découvertes des paysans], M. Renan m'envoya, l'année suivante [1863], MM. de Vogüe et Waddington, accompagnés d'un des meilleurs élèves de M. Viollet-le-Duc, M. Duthoit, en m'invitant à m'associer à eux. J'avais assez vu M. Renan pour savoir que, comme archéologue, il ne pouvait m'éclipser. Il en était de même du docteur Gaillardot, mais il en était tout autrement de MM. de Vogüe, Waddington et Duthoit, trois spécialistes, qui ne me laissaient d'autre rôle que celui de drogman [guide ou intendant]. Ils venaient chasser un lièvre que j'avais levé, pour le tuer et l'emporter chez eux, sans m'en donner un os à ronger.

[...] Le docteur Gaillardot était vice-consul de Saïda. M. Renan devait me l'adjoindre pour compléter ma mission de Chypre, mais il ne tint pas non plus parole. Ni son nom, ni le mien, ni celui de Mme Cornut, ne figurent sur ces collections, auxquelles nous avons plus contribué que personne.[xvi]

Cette expédition ratée sonna le glas de sa fortune ; elle lui était apparue comme la dernière chance de la conserver. Il était allé à Paris recueillir un héritage, qui lui avait échappé ; la guerre d'Italie ayant provoqué un désastre financier qui avait englouti sa fortune. Enfin, espérant vivre de son travail en Orient, il avait acheté des machines de filature. Mais, pris par la mission Renan, il fit confiance à un intermédiaire peu scrupuleux qui lui envoya des machines hors d'état de fonctionner[xvii]. Grasset regagna la France après 1865 pour subvenir aux besoins de sa femme et de ses deux enfants. Il dut vivre de sa plume et collabora à différentes publications.[xviii]

Le publiciste de la Revue Britannique

En décembre 1873, la Revue britannique, à laquelle il collabora vingt-sept ans, accueillit un premier article : De l'alcoolisme en France. Cet article inaugurait une production aussi abondante que variée, près de deux cent dix-huit articles ici recensés. Les écrits touchent aux sujets les plus divers et occupent, pour les plus longs, jusqu'à deux cents pages. C'est à des revers de fortune que nous devons la publication d'une production aussi originale. Il s'intéressa à tous les grands problèmes de son temps : diplomatiques, économiques, géopolitiques[xix], politiques[xx], militaires[xxi], techniques, et pratiqua même l'art de la nouvelle et du roman historique. Il tint en outre des rubriques régulières de correspondance internationale. Ce furent La correspondance d'Orient, sous la signature de Pierre Guerraz, et La correspondance d'Italie, qu'il signa G.C., C.G. et G.D. Il devint le rédacteur pilier de la revue, qui arrêta sa parution douze mois après sa mort en décembre 1901.

La théorie centrale de Grasset d'Orcet résulte de deux observations. L'une est le partage des hommes selon une ligne de fracture qui peut apparaître comme politique, religieuse ou philosophique selon les époques, mais qui est constante au cours de l'histoire. L'autre est l'existence d'un codage de l'écriture et du discours ou grimoire (du grec gramma, écriture), qu'il croit universel, ce qu'il prouve en ce qui concerne le grec et le français. Les hiérarques des deux courants rivaux polémiquaient et donnaient des mots d'ordre à l'insu du peuple et (très souvent) du pouvoir politique et religieux par le truchement de ce grimoire. Ce fut l'occasion pour Grasset d'Orcet d'intervenir dans les débats d'érudition qui agitèrent son temps, ainsi l'affaire Louis XVII, l'affaire Shakespeare, l'affaire de l'authenticité du Ve livre de Rabelais et le problème de la béatification de Jeanne d'Arc. Voici en substance, sur ces thèmes, les leçons de Grasset d'Orcet.

Ø      Paul Lacroix[xxii] découvrit en 1840 le manuscrit du Ve livre à la Bibliothèque nationale. Il relança le débat sur son authenticité, qui ne devint un réel sujet d'étude qu'à ce moment là. Grasset explique qu'à la mort de Henri II, Diane de Poitiers dut quitter le Louvre, mais continua de mener une lutte masquée. Sa coterie se dénommait la Quinte et, à l'intention de ses partisans, elle fit composer cette espèce d'évangile burlesque qui parut d'abord sous le nom d'IIe Sonnante. Il fut annexé aux quatre livres de Rabelais à cause du numéro à prendre, qui en faisait le livre V ou livre de la Quinte.[xxiii]

Ø      En 1883, Wells-Gallup prétendait démontrer, après avoir déchiffré le traité de cryptographie de Francis Bacon, Le chiffre bilitéral[xxiv], que ce dernier était en fait le seul et unique auteur des œuvres de Marlowe, Peele, Shakespeare, Greene. Donnely, par une méthode qui s'appliquait à la première édition des œuvres de Shakespeare. En 1897, Grasset se pencha sur la question[xxv] ; il conclut que Shakespeare avait mis en place un système de ce qu'on appellerait aujourd'hui des nègres, et se contentait d'apposer sa signature. Aucun de ses collaborateurs n'avait cherché à se mettre en avant après sa mort. Bacon était un de ceux-là, mais il n'était pas le seul auteur ; ainsi, le roi Jacques Ier, fils de Marie Stuart, aurait été l'inspirateur de Hamlet. Grasset nous livre en outre la lecture de l'épitaphe de Shakespeare. 

Ø      En 1887, le colonel James Rion, un des premiers avocats du barreau de Caroline du Sud, décédait. Sur son lit de mort, il déclara être le petit-fils légitime et seul authentique de Louis XVI. Grasset d'Orcet allait s'appuyer sur l'étude des médailles dites de Loos[xxvi], recueillies par le comte de Hérisson[xxvii], pour dévoiler ce qui s'était réellement passé et ce qu'était devenu le Dauphin. Il concluait à la légitimité des prétentions du colonel Rion et à la substitution de Louis XVII, avant la fuite de Varennes, avec la complicité du comte de Tilly et celle de la sœur de Robespierre. Le jeune roi fut élevé à York au Canada sous le nom de Rion (R I O N soit Né ROI renversé) et il épousa une jeune fille, Emma, issue des Lairds Hunter. Il revint en Europe en 1804, entra dans l'armée prussienne sous le nom de Homeless avec le grade d'alferez, puis de lieutenant. Il fut assassiné par les agents de son oncle Louis XVIII à Haguenau[xxviii]. Sa jeune épouse, enceinte, regagna alors les États-Unis, où elle accoucha du futur colonel Rion.

Ø      Dans Les Bourbons de l'Inde, Grasset intervient encore dans le problème de la légitimité dynastique. Il révèle que la branche ainée des Bourbons ne s'est pas éteinte avec le connétable Charles de Bourbon. Celui-ci eut un fils posthume, protégé par Diane de Poitiers. Ce fils voyagea vers les Indes, où il fit souche en qualité de conseiller (et géniteur) à la cour de différents rajahs. Des sources britanniques contemporaines de Grasset attestent que cette branche était toujours vivante et en pleine connaissance de ses origines et de la position alors tenue par sa famille en Europe, mais, totalement fondue dans la société indienne, elle ne revendiquait rien. Toutefois, Valérie Gentil[xxix] relève que, dans une de ses nouvelles sur fond historique, Estelle[xxx], où se mêlent vérité et fiction, Grasset fait du Masque de fer le chef de nom et d'armes, malencontreusement revenu en Europe, de cette lignée.

Ø      Après la reddition de Sedan en 1870, la nation revalorise son héroïne nationale et des mouvements se créent en faveur de la béatification de Jeanne d'Arc. Pour Grasset d'Orcet, Jeanne fut une des messagères extraordinaires Brandelys que les Cornards de Saint-Marcel [confrérie de sonneurs de cors et de cloches] de Langres adressaient à chaque nouveau roi, pour lui remettre l'épée (Bran) du sacre Bran de lys, en même temps que le code secret des sonneries de cloches. La personnalité de la messagère, et le courant d'adhésion des classes artisanales qu'elle représentait, firent le reste de l'épopée que l'on connaît.

Jeanne, malgré sa foi ardente et sa vie irréprochable, ne fut point une sainte selon l'Église. Ce fut une héroïne politique et guerrière.[xxxi]

 

Claude Drouin constate[xxxii] :

S'il n'est pas du tout un historien sûr pour le passé, car ses sources sont toujours cachées, il est, il faut l'avouer, un assez bon prophète de l'avenir lorsqu'il prévoit la constitution d'un bloc de l'Europe orientale.

En effet, dans son article Le socialisme russe (novembre 1875, p.198), Grasset d'Orcet constatait en tant que témoin français :

 gouvernement russe [...] avoue l'impuissance dans laquelle il se trouve d'enrayer le mouvement qui emporte la Russie vers des destinées qu'il est impossible de prévoir, mais qui entraîneront toute l'orthodoxie orientale dans le même tourbillon.[xxxiii]

Et il prévoyait pour l'avenir ce qui sera le Comecon ou le pacte de Varsovie, de Saint-Pétersbourg à Sofia.

Quel sera le régime qui succédera à l'autocratie actuelle ? Assurément ce ne sera pas une monarchie institutionnelle [...] Il se prépare sur les bords de la mer Noire une vaste confédération de peuples d'une singulière homogénéité qui occupera l'emplacement des États européens du sultan et de ceux du czar. (p. 201).

Le deuil et la postérité

Grasset d'Orcet, après le naufrage de sa fortune et l'échec de ses ambitions archéologiques, eut encore le chagrin de voir, le 24 août 1879, sa fille Edmé mourir de phtisie à l'âge de dix-neuf ans, loin de lui, chez son beau-frère, à Saint-Babel dans le Puy-de-Dôme. Ayant renoncé à toute ambition personnelle, il fut heureux de chercher, dans des travaux de bénédictin, une diversion au profond chagrin que lui avait causé cette disparition.

s'abstrayant même un peu trop du monde sous une écorce un peu trop fruste et une mise un peu trop négligée pour que le monde allât au-devant de l'homme qui faisait si peu de frais pour lui.

écrit le rédacteur de la notice nécrologique, dans la Revue britannique. En effet, il avoue une pilosité mérovingienne et un costume ayant emprunté quelque chose à tous les pays que j'avais traversés ; mais le fond en était syrien[xxxiv] ce qui le faisait nommer le juif errant par les habitants du pays. Il aurait en outre conservé l'habitude de fumer le narguilé.[xxxv]

Il correspondit aussi avec des élèves. Ceux-ci ne se firent jamais connaître, mais le catalogue[xxxvi] de 1939 de la Librairie Dorbon-Ainé (19, Bd Haussmann, disparue vers 1980) décrit le recueil de la correspondance adressée par Grasset au commandant de Génie Levet, également passionné de cryptographie, (2240 pages manuscrites, 400 lettres sur la période 1889 à 1899.[xxxvii]. Je suppose qu'il faut compter, au nombre de ses élèves, ceux qui furent aussi ses protecteurs, ainsi le marquis de Saulcy, le comte d'Hérisson[xxxviii], le baron Billing, Claudius Popelin,... D'Orcet mourut au domicile de son fils, 10, rue des Capucins à Cusset (Allier), le 2 décembre 1900, à cinq heures du soir, après une longue maladie, entre les bras de sa femme et de son fils Olivier[xxxix].

 

Mademoiselle Valérie Gentil énonce, en introduction de son mémoire, sa perception du problème que pose l'œuvre de Grasset d'Orcet.

[Cet homme du XIXe siècle], croit au scientisme. S'il s'intéresse de très près à ces sciences occultes, c'est pour dévoiler leurs secrets, perdus pour la plupart. Il considère qu'ils n'ont plus de raisons d'être, et, grâce à une lecture des grands classiques de la littérature, une nouvelle connaissance des grands personnages historiques, une autre histoire apparaît, souterraine ; celle commandée en sous-main par les luttes entre sociétés rivales, dont violer la loi du secret entraînait l'ultime châtiment qu'était la mort. Mais Grasset d'Orcet, dans la lignée d'un Champollion, qui a banalisé l'écriture hiéroglyphique des Égyptiens, entend briser le sceau du silence et veut rendre accessibles à tous l'étude et la connaissance du grimoire.

Son œuvre est restée en grande partie inconnue du public, malgré les étonnantes révélations qui s'y trouvent. Cité rapidement par Fulcanelli, Claudius Popelin, Voguë, Renan, Péladan, Paul Naudon[xl], Mireille Huchon[xli], Michel Lamy[xlii] (et sans doute d'autres), il mérite certes plus que quelques lignes. Car son œuvre est magistrale, monumentale, étonnante, parce qu'il remet en cause tous nos acquis, sans jamais pourtant apporter une preuve définitive et irréfutable.[...] Quelques éléments sont vérifiables, d'autres reposent sur les assertions de Grasset d'Orcet. De nombreux recoupements entre les articles montrent que si Grasset d'Orcet ment, il s'en tient toujours rigoureusement à la même version. De là à dire qu'il ne ment pas, il n'y avait qu'un pas, que nous avons franchi, conforté dans notre jugement par diverses découvertes extérieures, qui confirment certaines de ces affirmations. C'est pourquoi il est possible de penser que le reste est vrai, car il ne pouvait savoir ce que nous allions vérifier. [...] il a au moins l'étonnant mérite de nous faire se poser de légitimes questions sur une histoire que l'on croyait bien connaître[...]

La lecture de Grasset n'est pas immédiate tant il sait masquer les choses, en juxtaposant sans les lier des évidences surprenantes.

Malheureusement son érudition n'était pas à la portée de tout le monde, d'Orcet, dans sa modestie, se figurait trop facilement que tout le monde en savait autant que lui, négligeait trop souvent de poser devant ses lecteurs les facteurs de son problème.

souligne le rédacteur de la notice nécrologique, mais j'ignore si c'est là la raison véritable du peu d'information qu'il livre sur ses sources. De fait, l'œuvre de Grasset fut rapidement oubliée. Il fut plagié sans embarras, par Péladan dans son recueil Le secret des corporations, la clé de Rabelais.[xliii]

On ne peut pas désigner autrement que sous le nom de compilation son ouvrage où il a largement reproduit sans complexe les articles de Grasset d'Orcet sur Rabelais et le Songe de Poliphile.[xliv]

Cela seulement cinq années après sa mort, et sans soulever, semble-t-il, d'indignation, alors même que Grasset fait état d'élèves en grimoires et d'intérêt soutenu pour ses études. Il reste méconnu, non seulement du grand public, et même, au moins en apparence, des érudits, conservateurs de musées et bibliothèques, spécialistes de polysémie et sémiologie, amateurs de rébus, d'emblèmes, d'héraldique, de sigillographie ou de numismatique.

Cependant, Probst-Biraben[xlv], qui cite Grasset d'Orcet dans Rabelais et le secret de Pantagruel, publié en 1949, reprend en partie les thèses de Péladan. Naudon, dans une note de bas de page, signale au lecteur qu'il a connaissance que Grasset serait le véritable auteur des théories soutenues par Péladan. Je doute cependant qu'il ait lu l'œuvre de Grasset, dont il ne connaît vraisemblablement que la citation de Probst-Biraben. Certains articles de Grasset ont été exhumés et réédités en 1976 par Bernard Allieu, sous le titre de Matériaux cryptographiques. C'est cette réédition qui, quelques vingt ans plus tard, suscite un peu l'intérêt universitaire.

 

 


[1]Ceux extraits de la notice nécrologique consacrée à Grasset d'Orcet par la Revue Britannique, en janvier 1901.

[2]Grasset d'Orcet (1828,†1900) Docteur en Grimoire. Travaux dirigés par M. Claude Drouin, du département d'Histoire de l'Université Michel de Montaigne, qui a également publié dans un passé récent : Drouin (Jean-Claude), Une interprétation ésotérique de l'histoire de la Révolution française chez Grasset d'Orcet, Gnostiques et mystiques autour de la Révolution française, Politica Hermetica n°3, L'Âge d'homme, pp.106-118. Drouin (Jean-Claude), L'imaginaire de la nation chez l'ésotériste Grasset d'Orcet, L'imaginaire de la nation, (1792-1992), Actes du Colloque Européen de Bordeaux, 1991, pp.369-379.

[3]La société Allevard Acier, qui a souvent changé de propriétaires dans l'histoire récente, subsiste à Le Cheylar, dans la vallée de l'Isère, à quelques kilomètres en aval d'Allevard.

[4] Montagne de la commune de Le Fau, dans le Cantal.

[5] Chalembel : famille anoblie par Louis XVIII, dont les armes sont : de sable, à deux lions affrontés, couronnés d'or, soutenant un lis de jardin au naturel.

[6] Marcillac (Pierre-Louis Auguste de Crussy, marquis de) (Vauban 09/02/1769, † Paris 25/12/1824). Colonel du régiment Picardie-Cavalerie (1787). Il fit la campagne de 1792, servit en Espagne sous Saint-Simon et Ventura, passa en Angleterre auprès de Cadoudal, servit sous Souvarov. Il se rallia à l’Empire et fut sous-préfet de Villefranche (Aveyron) en 1812. En 1816 il présida avec une extrême partialité le premier conseil de guerre, celui qui jugea le maréchal Ney, et il se fit remarquer par son étroitesse d'esprit.

[7] Celui-ci, qui participa à l'armée franque réunie par Charles Martel pour la bataille de Poitiers en 732, fut assassiné vers 738 dans la forêt de la Double, en Dordogne, prés d'Echourgnac, où il aurait été inhumé sous la motte de Vaudu (commune de saint-Michel-Léparon).

[8] Il avait des parents dans les deux camps, bleu et blanc, il est donc crédible a priori quand il entend nous apporter sa leçon sur les événements de la Révolution et la condamnation de Louis XVI.

[9] Il semble qu'il obtint un accessit de grec au concours général des lycées.

[10] Robert (Louis-Valentin Elias) né à Etampes en 1821, mort à Passy en 1874.

[11] Qui se trouvait alors au coin de la place du Palais Royal, face au Théâtre français.

[12] Comtes de la Marche, capitale Guéret, le pays des maçons limousins.

[13] Tragodes et moirologues, avril 1876, Chypre, novembre 1877, La grenade, décembre 1881, La Draconna, décembre 1895, etc.

[14] Les fouilles de Tanagra et l'hiéroglyphie grecque, octobre 1876 ; Les Cabires et la Vénus mutilée, février 1880 ; Idalie et les sacrifices humains, août 1890 ; M. Renan en Phénicie, novembre 1892.

[15] Annie Caubet, Les collections chypriotes du Louvre, Dossiers d'Archéologie ; Chypre, n° 205 H, juillet-août 1995.

[16] M. Renan en Phénicie, novembre 1892, pp. 110, 114-115.

[17] M. Renan en Phénicie, novembre 1892, pp. 109-110.

[18] Avant la guerre de 1870, il collabora à La Cloche, au Figaro, fit du reportage à l'agence Havas pendant la Commune. Après la paix, il écrivit à La France, au Soleil, à La Nouvelle Revue, à l'Orient, au Monde illustré, publiant des études sur l'art dans l'antiquité, des notes de voyage, des nouvelles.

[19] Le chemin de fer de la soie, février 1876, La fédération des colonies anglaises, novembre 1879, La fédération impériale britannique, mars 1886, La conscience agricole américaine, février 1888, Le pont sur la Manche, août 1890, Gibraltar et son tunnel, juillet 1890, L'Italie et la colonie Erytrée, septembre 1892, etc.

[20] Le pouvoir personnel..., juillet 1877, Le suffrage universel en Amérique, mai 1879, L'assimilation des musulmans, mars 1891, De la nature de la démocratie, janvier 1885, Le comte de Falloux, janvier 1887, Les juifs à New-York, février 1892, Les proscriptions de race et leurs conséquences, juillet 1898, etc.

[21] Le tunnel de la Manche au point de vue militaire, mai 1882, L'armée chinoise, juin 1884, Le soldat chinois de la dernière guerre, février 1886, etc.

[22] Paul Lacroix, dit Le bibliophile Jacob (1806,†1884), conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal depuis 1855, auteur de vastes travaux d'érudition et de romans historiques.

[23] Le Ve livre de Pantagruel,. Nouvelle Revue, avril 1885.

[24] Gonzague de Marliave, Les secrets de Sir Francis Bacon, éd. Dervy-Livres, (1991) présente ces recherches de déchiffrement.

[25] Les collaborateurs de Shakespeare, octobre 1897.

[26] Loos (Daniel-Friedrich), médailleur allemand, né à Altenburg le 15 janvier 1735, mort à Berlin le 1er octobre 1819. Elève de Stieler, puis de Ludwig à Leipzig, il devint en 1756 médailleur à Magdebourg, et plus tard, médailleur à Berlin. On lui doit un grand nombre de médailles commémoratives. Il eut pour collaborateur son fils aîné, Friedrich. Son deuxième fils, Gottfried-Bernhard, né à Berlin le 6 août 1774, mort à Berlin le 29 juillet 1843, fut, de 1806 à 1812, maître de la Monnaie à Berlin, et créa un établissement d'où sont sorties de nombreuses médailles relatives aux hommes ou aux événements considérables de l'époque. Selon L'Encyclopédie du XIXe siècle.

[27]Le comte de Hérisson a publié Histoire de la numismatique de la Révolution française en 1826, puis, relativement à l'évasion de Louis XVII, Le carnet noir, et enfin Autour d'une Révolution en 1888. Je n'ai pu me procurer aucun de ces ouvrages. « Otto Friedrichs, en 1900, dans une étude historique intitulée La question Louis XVII, reprend l'étude des six médailles de Loos. Il ne fait pas allusion à la traduction  "manière Grasset d'Orcet", mais il est convaincu de la valeur de ces pièces, qui sont autant de preuves de l'évasion du petit roi. » Selon Valérie Gentil,. op. cit.

[28] Louis XVII au Canada, octobre 1900, Nouvelle Revue, p.454.

[29] Valérie Gentil, op. cit.p. 18.

[30] Estelle, février 1898, p.161.

[31] Les collaborateurs de Jeanne d'Arc, Nouvelle Revue, septembre 1884.

[32] Drouin (Jean-Claude), Une interprétation ésotérique de l'histoire de la Révolution française chez Grasset d'Orcet, Gnostiques et mystiques autour de la Révolution française, Politica Hermetica 1989 n°3, L'Âge d'homme, pp.106-118.

[33] Le socialisme russe, novembre 1875, p.198. Il ajoutait : « Ce qui distingue le socialisme russe c'est l'étendue de son champ d'action, les masses innombrables de ses recrues, leur tempérament à la fois mystique et pratique, et l'énorme marée humaine qu'il peut soulever d'un moment à l'autre. »

[34] La Bulgarie, novembre 1885, p. 21-22.

[35] Valérie Gentil, op. cit., p. 32.

[36] 1327 D'ORCET. Correspondance adressée au commandant du génie Levet, manuscrit in-f° de 2.240 pages, en feuilles, dans 6 cartons. (446)                                                             600.
C'est la copie soigneusement faite par le commandant du génie Levet de 400 lettres à lui adressées  par un collaborateur de la Revue Britannique, G. d'Orcet, du 16 novembre 1889 au 27 décembre 1899 — Ce manuscrit dans lequel il est surtout question de linguistique et de traduction cabalistique des noms, est demeuré inédit — Il contient de précieux renseignements sur Papus, Eliphas Levi, Oswald Wirth, le sâr Péladan, le Dr. Bataille, Huysmans, Taxil, Spedalieri, Pike, Adriano Lemmi, Crispi, Martinez de Pasqualis, St-Martin, Drumont, Mme Guyon, Molina, Weisshaupt, Jacques Molay, sur la  franc-maçonnerie et ses différents grades et autres sociétés secrètes (Fendeurs, Charbonniers, Pilpoul ou maçonnerie juive, élus Cohens, Ordre de Croix ouvrée ou charing Cross, Noachite, Ku-klux-klan, Carbonari de Mazzini, Adelphes, odd-fellows, Vaudois, Ordre de la Colombe, lucifériens, sin h hoëi, chevaliers du travail, le palladium), les ordres religieux   (carmes,  Cordeliers, dominicains, Oratoriens), l'archiduc Rodolphe, le Masque de fer, sur Marie Antoinette, le comte de Fersen, la princesse de lamballe, lady Hamilton, la Dubarry, la duchesse d'Uzès, willette, Jules Ferry, Clemenceau, pie ix, la famille buonaparte, l'impératrice Joséphine, Giolitti, Carnot, Gambetta, le général Boulanger, Zola, Reinach, Dreyfus, Murger, les principaux journaux de l'époque. Il y est aussi maintes et maintes fois question de louis XVII. De celui-ci, voici, en résumé, ce qu'en pense d'Orcet : sauvé grâce au comte de Tilly et à la sœur de Robespierre, il fut élevé à  York (Canada) ; en 1804, il revint en Europe pour tâcher de faire rendre gorge au comte d'Artois ; après avoir quitté sa femme morganatique, la princesse de Rochefort, au lendemain de l'arrestation de son mari, le duc d'enghien, [Ici, la phrase est probablement incomplète. Note de l'auteur] Il entra dans l'armée prussienne sous le nom de homeless avec le grade d'alferez et il fut assassiné par ordre de son oncle à Haggen — d'Orcet étudie également divers ouvrages tel que le songe de Poliphile, Figures de Rabelals, les Emblèmes héroïques de Paradin, la Prognosticatio de Paracelse, les emblèmes de Symeoni, l'Ordre des francs-maçons trahi et Le secret des Mopses révélé, le diable au XXe siècle, Les jésuites chassés de la maçonnerie et leur poignard brisé par les maçons, ouvrages qu'il interprète au point de vue cabalistique  — une des curiosités c'est qu'il traduit de la même façon les dessins des journaux satiriques et illustrés de l'époque : le Don Quichotte, le Gil Blas,  le Courrier français et le Chat noir qui étaient « sous la direction occulte de Louis Legrand et de Caran d'Ache dont les planches sont exclusivement grimoriées » le Curare, le Soleil illustré, le Caton rusky et explique les événements politiques de l'époque, les monnaies anciennes, les faïences patriotiques, les armoiries des Fouquet, Rothschild, Lusignan, Paléologue, tanneguy du Chatel, luillier de Champagne, Polignac, Hohenzollern, de la famille de Savoie et de Jeanne d'Arc —  nous ne possédons sur l'auteur d'autres renseignements que ceux qu'il a bien voulu nous fournir dans sa correspondance de laquelle il résulte que du côté maternel, il était allié aux Sampigny de Scoraille et à barthélemy d'Orcet, capitaine aux dragons d'Orléans, puis  ami intime de Mme du Barry « qui ne put en faire un colonel parce qu'il était de  noblesse non titrée mais le fit nommer receveur des tailles » — d'Orcet parle aussi à diverses reprises du baron de Billing, dont il était l'ami, et du baron Cerfbeer de Medelsheïm à qui marie Thérèse de Saxe confia le soin de lui faire des enfants, son mari, le Dauphin fils de Louis XV, étant "hongre". Selon le catalogue Dorbon, réédité sous le titre Bibliotheca Esoterica par C. Coulet & A. Faure, 1, rue Dauphine, Paris VIe, 1988.

[37] Geneviève Dubois dans Fulcanelli dévoilé, pp. 69-73 , Dervy, Paris 1994, précise que François Levet (né le 5 juin 1850 à Annecy, décédé le 27 septembre 1913 à Bergerac), ancien élève de l'Ecole polytechnique, fut franc-maçon du Grand Orient. Cette correspondance a disparu : a-t-elle été acquise par une bibliothèque, un musée, une association ou par un amateur ? Il n'est pas à exclure que cette correspondance gênait dans la période 1939-1945, et quelle ait été détruite. J'observe que la bibliothèque municipale de Cusset, dépositaire potentielle du « fonds Grasset d'Orcet », a été totalement ruinée par incendie en 1990. (Vichy est un faubourg de Cusset et cette bibliothèque incendiée conservait sans doute des archives plus gênantes encore que la correspondance de Grasset). Curieusement, en juin 1996, le dépositaire du legs Grasset a été cambriolé à Paris.

« Éléments biographiques du commandant Levet : (Selon Geneviève Dubois, op. cit.).

 Naissance le 5 juin 1850 à Annecy (Haute-Savoie) de Levet François, Joseph, Aimé, Eugène. Fils de Antoine-Aimé Levet et de Caroline-Albertine Chauvin, directeur de la succursale de la Banque de France à Annecy. Études au lycée impérial Saint-Louis à Paris. Affecté au génie à sa sortie de l'École Polytechnique en 1870. En 1877, il est capitaine au 4e régiment du génie à Grenoble. Le 4 juin 1878, à Langogne (Lozère), a lieu le mariage de François Levet avec Marie-Berthe, Isabelle, Félicite Mialhet de Bessettes, vingt-trois ans. En 1897, il est chef du génie à Constantine en Algérie. Ensuite, chef du Génie à Nice, où il prend sa retraite le 26 octobre 1904. Il demande que sa pension lui soit versée à Paris, 19, boulevard Morland (4°). Il décède le 27 septembre 1913 à Bergerac, en Dordogne, à 63 ans. »

[38] Maurice d'Hérisson comte d'Irisson (Paris 1840,† ?) « Il a écrit un certain nombre d'ouvrages qui ont obtenu presque tous à leur apparition un grand succès de curiosité. » Selon l'Encyclopédie du XIXe siècle.

[39] Olivier Grasset est décédé le 16 octobre 1946 à Cusset.

[40] Paul Naudon, La Tradition et la Connaissance Primordiale dans la Spiritualité de l'Occident, les silènes de Rabelais, Dervy Livres, Paris 1973, p.88 note (61).

[41] Huchon Mireille, Rabelais grammairien, Tome XVI des Études Rabelaisiennes, Librairie Droz, Genève, 1972.

[42] Michel Lamy, Jules Verne, initié et initiateur, Document Payot, Paris 1994.

[43] Joséphin Péladan, Le secret des corporations, la clé de Rabelais, petite collection Scrypta Brevia, E.Sansot et Cie, Paris, 1905.

[44] Mémoire de Valérie Gentil, op. cit.

[45] « "Jean Henry Probst dit Probst-Biraben, docteur en lettres, professeur honoraire de philosophie ; membre du Suprême Conseil international des rites maçonniques orientaux unis de Memphis-Misraïm, 33e, 66e, 90e, et 97e de ces Rites." Ainsi se qualifie-t-il dans le décret de réveil du Rite de Misraïm en 1956. Il est décédé en 1957. Il avait collaboré en 1929 à la revue Le voile d'Isis et en 1936, à la Revue du Folklore, ainsi qu'au Mercure de France en 1939-1940. Il publia, aux éditions des Cahiers astrologiques de Nice [sises actuellement à Paris], les deux ouvrages suivants : Les mystères des Templiers (1947) et Rabelais et les secrets de Pantagruel (1949) » Selon Gastone Ventura, Les rites maçonniques de Misraïm et Memphis, Maisonneuve et Larose, Paris 1986, p. 55.